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La dépendance aux choses

Dernière mise à jour : il y a 2 jours


la dépendance aux choses

Développe en toi l'indépendance à tout moment, avec bienveillance, simplicité et modestie. Marc Aurèle



« Depuis que nous sommes tout petits, on nous donne des choses et on nous apprend à aimer les choses.

Si bien qu'en grandissant, nous voulons toujours plus de choses.

Nous demandons sans cesse de l'argent de poche à nos parents pour pouvoir acheter des choses.

Puis, quand nous avons l'âge, nous prenons un travail pour acheter des choses.

Nous faisons l'acquisition d'une maison pour y mettre nos choses.

Bien sûr, il nous faut une voiture pour trimballer nos choses.

Comme bientôt, nous avons trop de choses, notre maison devient trop petite. Nous achetons donc une maison plus grande.

Mais alors nous n'avons plus assez de choses, donc nous rachetons des choses.

Puis, il nous faut une voiture neuve, car la première est usée à force de trimballer nos choses.

Et ainsi de suite. Mais nous n'avons jamais assez de choses. »

Sketch de George Carlin




De choses et d'autres


Trop de choses, tue l'essence de la chose


Aujourd'hui, nous consacrons beaucoup de temps à accumuler toutes sortes de choses dans notre vie, telles que des biens, de l'argent, de la connaissance, de la nourriture, des vêtements, du sexe, de l'amour, des conquêtes, des gadgets, des jeux, des plaisirs, des voyages, des muscles, des followers, des faux amis, etc.


Pour posséder, un semblant de vie acceptable, se sentir vivant et pourquoi pas, pour être dans l’air du temps.


Ces choses que l'on nous sert, adaptées, adaptables, pour notre mieux être, notre épanouissement, pour une meilleure qualité de vie, font le bonheur des experts en communication, des publicitaires, des vendeurs en tous genres et des industriels qui s'enrichissent pendant que nous amassons et nous nous polluons de leurs choses.



La dépendance, entre autres choses

Entrer dans le cycle de la consommation et de la mode, ce n'est pas seulement s'environner d'objets et de services au gré de son propre plaisir, c'est changer d'être et de détermination. Jean Baudrillard



Nous devenons l'esclave de choses que l'on nous présente comme de bonnes choses, la chose à faire, à prendre, à essayer, à acheter, à consommer, la chose tendance, la plus originale, innovante, celle qui va rendre jaloux notre voisin et nous fera kiffer notre vie.


On se laisse donc absorber par ces choses, aveuglé que nous sommes, pour s'adapter à cette société ou consommer nous consume à petit feu.



Ces experts en tous genres et en toutes choses connaissent nos faiblesses, ils ont la technique imparable pour nous vendre leurs choses conditionnées pour notre conditionnement.


Ils instillent avec leur savoir-faire une dépendance sournoise, jouant avec nos fragilités, créant en nous un manque constant, et manipulant nos instincts primaires, nos peurs, nos émotions les plus profondes en nous forçant à nous remplir en continu, jusqu'à l'épuisement.


Manipulé par nos désirs et émotions, nous plongeons tête la première dans ces pulsions, dans ces choses qui ne sont pas toujours saines et légitimes.


« Il y a dans la sobriété de la propreté et de l'élégance. »


On se sent avec cette pression psychologique investit d'une mission de combler les trous de nos existences, en se remplissant en abondance, intellectuellement, matériellement, physiquement, spirituellement et que sais-je encore, vous seul pouvez savoir à quoi vous passez votre temps à vous remplir.




L'indépendance aux choses

L'humanité souffre d'une immense carence introspective.

Carl Gustav Jung



La voix de la sagesse et du porte-monnaie, a beau nous parler pour nous dire de ralentir et d'apprendre à se recentrer, nous la mettons en sourdine.


Elle est trop sévère et moralisatrice, pas cool, un peu même Has-been, on ne se marre pas avec elle, elle nous freine, casse l'ambiance, nous limite alors que l'on préfère s'amuser, s'endetter ou s'endormir et paraître avec nos choses.


On ressent ce besoin pressant de s'occuper, d'accumuler, un tas de choses, pour combler le vide que nous ressentons en nous et autour de nous.



On va bien prendre des bains de soleil. Pourquoi y a-t-il si peu de gens qui aient l’idée de prendre des bains de silence ? – Claudel



L'équilibre serait facile à retrouver, en revenant vers la simplicité, à nos besoins les plus légitimes; mais l'ego qui vit dans le paraître, se complait dans ses choses, il grandit en pouvoir, en amassant, en possédant, toutes ces choses.


Ce dernier nous suggère d'acheter, de posséder des choses et des choses, de faire des choses, de retenir des choses, de s'intéresser à telles ou telles choses, parfois inutiles, parfois sans raison et discernement.


Faire taire le mental pourrait nous aider un instant, en invitant le silence à prendre sa place et se poser dans l'instant.


Mais, nous avons des difficultés à quitter notre personnage, du, je suis ceci ou cela, et faire taire cette voix autoritaire qui nous pousse à nous déguiser à longueur de journée, avec le costume de la personnalité qui nous sied à ravir.


Il fait notre succès, notre popularité, notre prestige et il est même des plus confortable, car à travers lui, on se sent aimé et c'est un peu ce que nous recherchons à travers ces choses.

Mais l'amour vrai est loin d'être une chose, il est une subtilité immatérielle, essentielle, que l'on ne trouve qu'en se détachant des choses.




L'ego le tyran


La conscience et l’ego ne peuvent coexister. – Eckhart Tolle

L'ego, le tyran, lui, nous pousse à assouvir nos désirs, pour prendre sa dose de contentement, un bien-être qui n'est qu'illusoire, l'euphorie passée, nous repartons de plus belle.


On fabrique des guerres de choses pour posséder un territoire, ou agrandir ses richesses, pour montrer sa grandeur et sa force aux détriments des humains, qui deviennent PEU DE CHOSE.


Nous sommes devenus la chose idolâtrée, parfois, on traite même les autres, comme nos choses, ce sont nos possessions.

On abuse de notre « faux pouvoir », on impose nos lois.


Le tyran se manifeste et se permet par manque de conscience d'imposer et de faire subir de mauvais traitements.


Mais le petit moi, ne s'arrête pas là, il a ce côté sadique, qui suite à nos actions, se fera le plaisir de nous juger, nous sermonner, nous culpabiliser en nous montrant du doigt notre côté déraisonnable et facilement manipulable.


Celui-ci nous maintiendra dans sa prison de l'illusion , inconscient que nous sommes de son emprise , il nous fera nous sentir minable, méprisable, une petite chose inadaptée et nous lui donnerons raison.

Faisant de ce qu'il a semé une vérité


"l'ego, le tyran, nous possède tout autant."


Continuons à lui laisser les commandes, il va nous pousser à nous contenter, à nous dire ce qu'il faut penser, ce qu'il faut faire, ce qu'il faut aimer, qui nous sommes dans sa vérité et continuer à jouir de tout ce qui lui semble bénéfique pour nous, jusqu'à l'aliénation, la destruction.

La conscience de la chose



Sans conscience, nous devenons moins qu'humain, mus seulement par les instincts et automatismes.

"La conscience est donc une condition sine qua non de notre humanité".



Certains réussiront, assez tôt, à reprendre conscience, à se détacher, à faire taire l'ego et les faux désirs, pour changer la donne, reprendre leur autorité, leur authenticité.


Ils ne se laisseront plus influencer par le monde des apparences, l'illusion du petit moi, qui devra se soumettre au silence.


Après leur réveil, ils pourront percevoir tout ce qui a été abandonné par égarement, leur temps, leur famille, leurs relations, leur propre identité, leur santé, leur bon sens, leur estime, leurs valeurs, leurs vies en ses moindres recoins.




Il n’y a pas de prise de conscience sans douleur. Carl Gustav Jung



L'amertume et la colère feront un passage dans leurs vies, puis il se mettra en place après ce deuil , une envie pénétrante, une poussée de l'esprit pour reprendre sa vie en main.


Pour ne plus laisser sa maitrise à quiconque, pour une vie plus saine, plus consciente, plus simple, plus profonde, plus en accord avec la juste nature des choses.


La liberté se fera l'écho de la paix retrouvée, et la joie envahira leur profondeur en les rendant VIVANT.



S'attarder sur les choses


Si je devais recommencer ma vie, je n’y voudrais rien changer. Seulement j’ouvrirais un peu plus grand les yeux. ~ Jules Renard



D'autres s'attarderont, pour continuer à accumuler, et ils partiront, un moment, car nous ne sommes pas éternels matériellement.

Ils voyageront dans d'autres cieux, avec le regret de leurs choses qu'ils ont quittés sur terre.

Ils continueront à souffrir dans l’au-delà, parce qu'ils seront lourds de toutes leurs choses, et auront des difficultés à atteindre les cieux éthérés.


Ils devront prendre le temps dans leur ascension pour méditer sur l'essence des choses, pour se parfaire et s’alléger.



La juste place des choses

L'homme accumule pour un an, mais il ne sait pas qu'il peut mourir avant la nuit. Léon Tolstoï


Il arrivera un temps, prochain et certain, ou la possession à outrance disparaitra , les choses de la matérialité retrouveront leurs justes places.


Quand nous serons repus de toutes ces choses et toujours aussi vide, que toutes ces choses ne nous comblerons plus.


Nous passerons à autre chose, aux choses immatérielles et pourtant bien réelles, qui combleront tout ce qui est essentiel, bien plus puissamment que du matériel.


Elles nous guideront vers le vrai sens de notre incarnation, celui de se parfaire intérieurement, d'exprimer sa véritable nature.


Nous rendant bienheureux d'être vivant, car la vie est un cadeau, l'aimer est une bénédiction et il est bon et sage de l'honorer.


En honorant la vie vous decouvrirez toutes ses subtilités, elle vous ouvrira la voie

à tout ce qu'elle a de plus favorable, de plus juste à vous donner.


L'aimer l'encouragera à vous octroyer le meilleur et le plus adapté à vos propres besoins .


Celle-ci vous offrira l'ouverture de coeur, une possession précieuse et très prisée qui instillera en vous l'envie de partager , pour s'expandre dans l'échange, la bienveillance, l'amour, le détachement, la générosité, le respect de soi -même et de toutes choses.


Une paix profonde viendra s'installer, favorisant l'humilité et l'unité.


Une joie de vivre s'intensifiera, comblée de tout ce que "VOUS ÊTES" dans votre entièreté, sans tomber dans l'ego spirituel et vous ne pourrez plus avoir besoin D'AUTRES CHOSES.



Restez centré, gagnez en présence


enpraesence.com



Lire sur les choses

JEAN BAUDRILLARD : LA PASSION DE L’OBJET

La société de consommation, Jean Baudrillard












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